Une mission d’évaluation des besoins du Congo-Brazzaville en matière de lutte contre la corruption et les crimes économiques a été effectuée du 25 au 27 juillet 2022, à Brazzaville, par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Les résultats de cette évaluation devront permettre au Ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du Service Public et de la Lutte Contre les Antivaleurs de renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
L’expertise de cette instance onusienne a été sollicitée, selon Kodjo Attisso, le chef de la délégation de l'ONUDC, par le Ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du Service Public et de la Lutte Contre les Antivaleurs pour renforcer la lutte contre la corruption et les crimes économiques. Cette appréciation de l’ampleur nationale de ces fléaux a été faite en présence des responsables des organismes nationaux de lutte contre les antivaleurs, des partenaires techniques et financiers ainsi que ceux des agences du système des Nations Unies au Congo. De cet état des lieux, l’instance onusienne devra préparer et proposer une assistance technique pour enrayer ces antivaleurs à travers un plan national de lutte contre la corruption et les crimes économiques.
Sur la base de cette assistance technique, un plan d’action sera conçu et mis en œuvre afin de bien mener la répression. Ouvrant les travaux, le Ministre du Contrôle d’Etat, de la Qualité du Service Public et de la Lutte Contre les Antivaleurs, Jean-Rosaire IBARA, a fait savoir que le lancement de ladite évaluation vient à point nommé soutenir les efforts déjà amorcés par le gouvernement.
Pour renforcer l’adhésion des citoyens dans la gestion des affaires publiques, crédibiliser la signature du Congo à l’étranger et garantir la confiance des partenaires techniques, le département a élaboré des stratégies efficientes. Il s’agit, entre autres, selon le ministre Jean-Rosaire IBARA, d’imprégner l’administration publique de la culture du risque en mettant en place des dispositifs de maîtrise de risque et surtout de doter l’administration congolaise d’une carte de référence d’exercice de contrôle administratif par l’élaboration des dispositifs de contrôle interne.
Fondée en 1997, par la fusion du Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) et du Centre pour la prévention internationale du crime des Nations Unies (CPIC), l'Office des Nations Unies contre les drogues et le crime, qui fut initialement appelé Bureau du contrôle des drogues et de la prévention du crime, est un organe du secrétariat des Nations Unies dont le siège est à l'Office des Nations Unies de Vienne, en Autriche.
Sa mission est d’assister les États-membres dans la réalisation de l’objectif de sécurité et de justice face à la criminalité, aux drogues et au terrorisme. Mais aussi, sur le long terme, de mieux équiper les gouvernements dans leurs différentes luttes contre les drogues, la criminalité, le terrorisme et les problèmes de corruption. Dans ce domaine de la lutte contre la corruption, le Congo-Brazzaville vient de gagner trois places au classement mondial sur l’indice de perception de la corruption, selon la dernière étude réalisée en 2021 par Transparency international, passant de la 165e place à la 162e sur 180 pays.